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espace espace espace "Nous sommes placés aujourd'hui devant ce choix : ou bien triomphe de l'impérialisme et décadence de toute civilisation, avec pour conséquences, comme dans la Rome antique, le dépeuplement, la désolation, la dégénérescence, un grand cimetière ; ou bien victoire du socialisme..."
Rosa Luxembourg      
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Socialisme ou barbarie

Crise sanitaire, crise économique, crise du capitalisme





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Face à la crise sanitaire, les dirigeants ont une seule arme : les discours qui doivent masquer leur responsabilité et aussi celles des milliardaires qu'ils servent et celles des institutions qu'ils ont mises en place avec, en premier lieu, l'Union Européenne.


refugies


Ils ont laissé le virus s'introduire si facilement. La fermeture de l'espace Schengen aurait dû intervenir avant que la pandémie touche l'Italie. La fermeture de la frontière italienne aurait dû intervenir... Mais cela aurait été à l'encontre du dogme de l'Union Européenne : la libre circulation. Ce fut donc la libre circulation, sans aucune entrave, du virus.

Les discours nous ont alors informés des moyens à mettre en oeuvre pour faire de la prévention : test de dépistage, masques (FFP2 ou chirurgicaux ?), gel hydroalcoolique. Mais très vite il a fallu changer de discours.

Les stocks permettant de pratiquer tous les tests de dépistage nécessaires sont trop limités. Quelques discours vont les remplacer : il n'est pas nécessaire de les pratiquer dès le moindre soupçon de symptômes. Du coup, les nouveaux contaminés ne sont détectés qu'après qu'ils aient disséminé le virus. Ne doutons pas d'ailleurs que le deux-poids-deux-mesures s'appliquent là encore. Les familles des politiciens et des milliardaires trouvent certainement des tests de dépistage pour le moindre petit rhume. Pour les pauvres, dans le doute, il reste le paracétamol. Mais, là aussi, les stocks sont limités et il faut déjà restreindre la vente.

Les masques de protection sont aussi en manque. Il faut vite mettre en marche les chaînes de fabrication. Oui, mais il y a longtemps que tout cela est décentralisé en Chine ou ailleurs alors. Alors rien ! Demandons aux milliardaires de trouver rapidement une solution. Ne pourraient-ils pas lancer une production massive. Non ! Personne n'y pense ! Il reste une solution : faire un discours. Remplaçons les masques par une prise de distance. Les policiers, les caissières des grandes surfaces, les médecins, les infirmières. Tout le monde doit prendre de la distance.

Le gel hydroalcoolique lui aussi manque. Changeons de discours : le savon fera l'affaire.

Les places dans les hôpitaux sont limitées. Bien évidemment, depuis des années les politiciens nous assènent qu'une politique d'austérité est indispensable. Alors, ils ferment les hôpitaux en masse, ils suppriment les lits. Dès que le Brexit a commencé à se réaliser, Johnson a pu annoncer l'embauche de 10 000 infirmières et de 6 000 médecins supplémentaires. Qu'attendons-nous pour fuir cette Union Européenne et faire la même chose ?

Il reste l'indispensable confinement. Surtout pour les sans-abris, pour les migrants qui s'entassent dans des campements, pour les centres de rétentions, les prisons.


Et que dire d'une Ministre de la Santé qui en pleine progression de l'épidémie abandonne son poste parce qu'un de ses comparses exhibe ses branlettes.

Les discours, toujours les discours cachent la misère, l'incompétence, l'irresponsabilité. La putréfaction d'un système qui n'est pas au service de tous les hommes mais au service du profit de quelques-uns.

Dans l'immédiat, il faut déjà prendre exemple, comme système de santé, sur ce qui se fait à Cuba, là où le capital a été exproprié. Et pourtant, sur bien des points le régime politique de Cuba est critiquable. Mais, c'est un comble qu'un pays anciennement colonisé soit plus en avance en matière de système de santé que des pays anciennement colonisateurs et par conséquent bien plus développés.

Nous en sommes là ! Il faudrait que la France demande l'aide médicale de Cuba !

Ce n'est pas seulement par son incapacité à faire face à la crise sanitaire que ce système manifeste sa faillite. La crise financière prévisible depuis plusieurs mois s'abat sur le monde. Je vous invite à taper dans un moteur de recherche les mots : "crise, "financière" et vous verrez que c'est une constatation banale pour ceux qui observent les indices habituels des flux financiers.

Dès le 7 octobre 2019, Ouest France annonçait : "La menace d'une récession et d'une crise financière se précise". Le 9 décembre 2019, c'était Capital qui titrait "Une crise financière éclatera avant 2025, selon les grands investisseurs". Le 23 décembre 2019, c'était La Tribune qui titrait "Les marchés en apesanteur en attendant la crise".

Le ton a changé. Maintenant, tout le monde le dit : nous sommes en pleine crise. Quelque peu cachée aux yeux du grand public par l'épidémie du Coronavirus, elle est pourtant bel et bien présente. Voici quelques titres qui l'affirment : Le Journal du Dimanche, 28 février 2020 : "Coronavirus : le krach boursier est-il inévitable ?" Contrepoints, 13 mars 2020 : "Covid-19, après la crise sanitaire, la crise financière ?" BFM-Business, le 16 mars 2020 : "Krach boursier, récession, relance. Tout comprendre de la crise qui secoue l'économie mondiale".

Ce n'est plus seulement une crise financière.

C'est une crise de l'économie mondiale.

C'est la crise du capitalisme pourrissant.
La crise sanitaire donne une préfiguration de ce que pourrait être la barbarie destructrice de l'humanité. Les épidémies (coronavirus, vache folle, sida, virus ebola...) sont désormais un risque majeur bien réel. Risque immensément plus grave que le réchauffement de la planète dont les éventuelles causes sont aussi hypothétiques que la validité des symptômes. Mais ce risque permet de faire tellement de beaux discours et, accessoirement, de privilégier l'énergie nucléaire voire d'augmenter le prix des hydrocarbures.

La barbarie, ce n'est pas seulement ce que nous risquons de voir dans peu de temps : des petits épargnants spoliés, de multiples faillites d'entreprises, le chômage qui explose, les fonctionnaires plus payés qui rentrent chez eux, plus de transports, d'eau potable, de poubelles ramassées, d'infirmiers et de médecins dans les hôpitaux. C'est la généralisation des épidémies qu'un tel système sera incapable d'endiguer ou les explosions nucléaires déclenchées par des chefs d'état psychiquement instables (Un cocaïnomane, un mégalomane misogyne...). Ce sera à terme la survivance d'un résidu d'humanité ou sa disparition.

La préfiguration de la barbarie est bien là. Dans les semaines et les mois qui viennent, nous compterons par centaines et par milliers les morts. C'est le naufrage du capitalisme en guerre contre les exploités. Quand ceux-ci résistent et se révoltent contre cette politique d'austérité dont nous voyons aujourd'hui les ravages, les politiciens lancent tout leur arsenal de répression. Mais, Macron et sa caste persistent à ne pas mettre en oeuvre, sous le contrôle exclusif de l'Etat, la production massive de tout ce qui fait défaut : tests de dépistages, masques, gel hydroalcoolique, paracétamol, respirateurs, chambres d'hospitalisation et la formation massive de personnels hospitaliers.

A l'opposé, le socialisme est lui aussi à portée de main. Ce serait la mise à disposition de l'humanité entière des ressources de la planète avec une gestion qui viserait le mieux-être de tous plutôt que la recherche effrénée du profit de quelques-uns. Cela se ferait, dans un premier temps, dans le cadre des nations. Les exploités ayant pris le pouvoir dans quelques pays donneraient un exemple pour tous les pays du monde. Rapidement les peuples feraient des accords sans plus jamais se considérer comme des concurrents, des adversaires ou des ennemis mais toujours comme des partenaires. Chacun trouverait chez l'autre ce qu'il ne peut pas facilement avoir par ses propres moyens. Les hommes seraient très vite amenés à exploiter les ressources des mers du sud avec toutes les protéines qu'elles peuvent fournir et des sources d'énergies quasiment infinies et non polluantes (vents et courants) ...
refugies Pour passer à cette politique au service du bien collectif, il faut que les exploités prennent leur destin en main. Il faut qu'ils prennent le pouvoir.

Nous sommes toujours face à cette alternative :



            SOCIALISME OU BARBARIE.





Jean Dugenêt    

le 21 mars 2020


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