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Nous voulons sauver les vies
Ils veulent sauver les banques
C'est à l'unanimité que le 19 mars 2020, les députés ont voté la loi du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020.
Les deux premiers alinéas de l'article 6 stipulent :
I. La garantie de l'Etat peut être accordée aux prêts consentis par les établissements de crédit et les sociétés de financement, à compter du 16 mars 2020 et jusqu'au 31 décembre 2020 inclus, à des entreprises non financières immatriculées en France.
II. La garantie mentionnée au I s'exerce en principal, intérêts et accessoires dans la limite d'un encours total garanti de 300 milliards d'euros. »
En clair cela signifie que l'Etat offre aux banques (les établissements de crédit et les sociétés de financement) 300 milliards d'euros.
Ces banques ont toute liberté de consentir les prêts qu'elles veulent jusqu'à la fin de l'année 2020 avec ces 300 milliards même si elles seraient
en faillite sans ce cadeau de l'Etat.
Voilà donc la préoccupation de tous les députés, en pleine pandémie du coronavirus : sauver les banques qui sont en difficulté face
à la crise financière et économique que j'ai évoquée dans mon précédent article : « Socialisme ou barbarie ».
Alors que ce qui préoccupe toute la population c'est la crise sanitaire, les députés, avec cette loi, décident de ne consacrer
que 2 milliards d'euros au financement des hôpitaux et de faire cadeau de 300 milliards aux banques. En cas de crises, c'est toujours la même
logique qui est dictée à Macron par ses amis milliardaires. Comme en 2008, ils veulent avant tout renflouer les banques. Le peuple doit imposer
sa logique : ce qui, pour nous, importe plus que les banques, plus que le système capitaliste c'est la vie et la santé de la population.
Mais la colère, l'indignation, la révolte des travailleurs est dirigée en premier lieu vers les députés des organisations du mouvement
ouvrier. Ils ont tous voté pour les banques. Ils ont tous voté pour le capitalisme : les députés du Parti communiste (Roussel en tête),
du Parti socialiste (Faure), de La France insoumise (Mélenchon). Ce sont tous des traîtres !
Le PCF, le PS et la FI qui refusent d'engager le combat pour le Frexit apportent
la touche finale à la flagrante exhibition de leur politique de trahison. Au moment où, plus que jamais, il faut choisir entre la voie vers le
socialisme et la voie vers la barbarie où nous conduit le capitalisme pourrissant, leur choix est clair : ils veulent sauver le capitalisme
quitte à mettre nos vies en péril.
Je l'ai déjà expliqué, si les partis traitres à la cause des travailleurs (PS, PCF et FI) ne servaient pas de béquilles au macronisme,
celui-ci s'effondrerait. (Voir le chapitre « Les béquilles du macronisme » dans mon livre « Macron démission - Révolution »). Ils sont complices.
Ces 300 milliards devraient être entièrement consacrés à un plan de sauvegarde de la population comme celui que nous proposons
ci-contre.
Peu nous importe que les banques fassent faillite. Si les mesures élémentaires pour assurer la vie et la santé sont incompatibles
avec les exigences de l'Union Européenne et des capitalistes alors il faut passer à un stade supérieur d'organisation. Il faut que les travailleurs
prennent le pouvoir.
Il est pour cela plus que jamais nécessaire de regrouper une AGIMO (Avant-Garde Internationaliste de Mouvement Ouvrier) qui sera
en mesure de montrer la voie à suivre. Le programme de l'AGIMO c'est dans l'immédiat le plan de sauvegarde de la population en 8 points ci-contre.
Le programme de l'AGIMO c'est aussi un programme de défense des travailleurs qui reprend toutes les revendications actuelles de la classe ouvrière
sans accepter les capitulations du passé notamment en ce qui concerne la question scolaire. Nous sommes pour la mise en application
de la loi Savary qui avait été refusée par Mitterrand. Le programme de l'AGIMO c'est aussi le traditionnel combat pour la révolution socialiste.
Il faut que les organisations ouvrières traditionnelles (PCF, PS, FI) forment un gouvernement provisoire mais en aucun cas nous ne les
laisserons faire une politique à la Tsipras. Elles devront immédiatement lancer la procédure de sortie de l'UE et convoquer une
Assemblée Constituante. L'expérience du Brexit nous montre qu'un plan de sortie de l'UE peut être mis en place en moins de trois mois puisque nous
bénéficions de l'expérience des anglais. Il faut que les gilets-jaunes cessent de tergiverser sur la question du Frexit sans laquelle ils ne pourront jamais
avoir le RIC en toute matière pour lequel ils se sont prononcés. Il ne leur resterait plus qu'un RIC applicable localement ce qui serait de peu
d'intérêt. Il ne faut pas se résoudre à accepter que tous les militants des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier
suivent les dirigeants actuels dans leurs misérables trahisons comme le vote du 19 mars 2020 à l'assemblée nationale. Du PCF, du PS et de la
FI doivent se détacher les militants qui exigent le respect du référendum contre l'UE. C'est donc à tous les militants du
mouvement ouvrier que je m'adresse pour qu'ils rejoignent l'AGIMO et s'engagent dans ce combat pour le Frexit, pour
le RIC et pour une Assemblée Constituante.
Jean Dugenet, le 31 mars 2020
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